Une voie coopérative d'émancipation avec, par et pour le peuple
Peut-on former et être formé à la recherche en sciences humaines ailleurs qu’à l’université ou dans quelques grandes écoles ? Alors que peu d’étudiants connaissent finalement l’art de chercher, serait-il possible d’être formé à la recherche sans les prérequis académiques habituels, sans le baccalauréat et sans passer par les écoles doctorales des universités ?
Apprendre à faire de la recherche pourrait devenir une vocation de l’éducation populaire, mais pourquoi et comment former à la recherche en éducation populaire ? Et que serait plus précisément cette recherche avec, par et pour le peuple ? Ce peuple qui serait d’autant plus conscient de lui-même et du monde en possédant des éléments d’analyse habituellement réservés à un petit nombre.
Une association bruxelloise s’est emparée de ces questions vives et a conçu une formation expérimentale à la recherche de dix journées visant à terme la création d’un laboratoire coopératif indépendant pratiquant des recherches en éducation populaire utiles aux mouvements sociaux émancipateurs qui choisiraient de s’en emparer.
Ce livre rend compte de cette expérience pédagogique progressiste en fournissant de nombreux détails sur la formation elle-même et sur les liens qu’on peut tisser à partir d’elle avec l’éducation populaire et la recherche en sciences humaines.
On peut le lire comme le journal réflexif au jour le jour d’un nouveau type de formation, mais également comme une somme de références relatives à la recherche, à la formation des adultes et à l’éducation populaire.
Cette présentation d’une nouvelle approche de l’apprentissage de la recherche espère participer à l’indispensable renouvellement de l’éducation populaire.
Christian Verrier a été conducteur de train puis maître de conférences. Il a dirigé le département des sciences de l’éducation de l’Université de Paris 8 Saint-Denis. Il est cofondateur de l’Université coopérative de Paris (UCP) et militant de l’éducation populaire.