Aujourd’hui les pratiques soignantes font appel à beaucoup de technicité. C’est au point parfois de conduire à une certaine déshumanisation, de plus en plus souvent dénoncée ici et là.
La gestion des structures soignantes établie sur le monde de l’entreprise accentue la préoccupation de rentabilité laissant l’humain au second plan.
Il en va de même dans les différents milieux d’aide dès lors que sont mis au premier plan des soucis de planification, d’organisation, de division du travail. Et cela vaut parfois autant dans les pratiques libérales que dans les pratiques institutionnelles.
Cet ouvrage prend le contre-pied de ces tendances. Il se veut une incitation à la réflexion centrée sur l’importance de la relation, de la rencontre, de l’accompagnement. Dans ce sens il propose de penser une « spiritualité humaniste » dans le prendre soin. C’est de cette manière que peuvent se développer chez ceux qui souffrent des ressources les aidant à surmonter le malheur, et chez ceux qui « prennent soin » des moyens accrus pour exercer leur métier en pansant les problèmes éthiques qu’il soulève. Elle peut devenir une ouverture humaine sans pareil.
Michel Delage, psychiatre, thérapeute familial, ancien professeur du Service de santé des Armées, à Toulon. a rencontré les malades mentaux, mais aussi de nombreux enfants et adolescents dont les difficultés conduisaient à des interventions à caractère éducatif.
Antoine Lejeune, neurologue, spécialiste de la mémoire, responsable d’une consultation de famille au sein de l’association France Alzheimer des Bouches-du-Rhône, praticien participant à l’accueil de jour des patients.
Ils sont auteurs de plusieurs ouvrages dont La mémoire sans souvenir (Odile Jacob).
