Les soins palliatifs dans un service de soins aigus sont indispensables. L’équipe médico-soignante construit avec la personne malade et son entourage un parcours de soins. L’aide-soignante est membre à part entière de cette équipe. Maillon d’une chaîne de soins, sa place est essentielle.
Au quotidien, les gestes et les attentions portées à la personne malade sont principalement réalisés par l’aide-soignante et font partie intégrante de son rôle propre. Ces soins se font dans le respect de l’autre. L’aide-soignante développe de véritables compétences relationnelles, éthiques et de coopération avec ses collègues.
Cet ouvrage permet d’interroger l’évolution d’un métier, de comprendre les valeurs mises en oeuvre au service de la vie, sa beauté, sa dignité, sa fragilité, sa force jusqu’à la fin.
Joséphine Hasy, aide-soignante d’origine malgache porte un regard et une attention permanente à la personne malade (« patient »). Cela fait partie de son identité.
Après un parcours riche de formations et d’expériences professionnelles diverses, elle a fait sa carrière professionnelle au CHU (Centre hospitalier universitaire) de Nantes. Son parti pris consiste à écouter avec attention et en permanence la personne en fin de vie.
Cette démarche est possible par la force qu’elle puise depuis son enfance vécue au Nord de Madagascar, elle lui permet une relation singulière et efficace dans la relation soignant-soigné. Le lecteur appréciera l’humanité de Joséphine, pour qui la vie est toujours première
Avec mon ouvrage, je veux partager mon activité professionnelle d’aide soignant(e) à l’hôpital.
J’attache de l’importance à la collaboration pluridisciplinaire avec mes collègues, et surtout avec la personne malade qui est mon partenaire, spécialement pour les patients en situation de prise en soins palliatifs. Ce beau métier d’aide soignant(e) est éprouvant. La relation avec la personne malade est omniprésente et comporte une charge physique et émotionnelle forte de part et d’autre. Cette relation de proximité ne suffit pas pour accompagner la personne malade vers la fin de vie.
Je souligne l’importance d’une équipe pluridisciplinaire pour accompagner la personne malade et ses proches. Tous sont des acteurs majeur, en respectant le choix ou la volonté du patient.
Les gestes d’HUMANITE du quotidien sont partie intégrante de l’accompagnement pour la personne malade ; que ce soit l’équipe médicale l’équipe paramédical, l’équipe sociale , les personnes des cultes, les différents agents… pour respecter la DIGNITE HUMAINE, pour respecter sa VIE et son identité singulière.
Le patient est un citoyen avec un statut social qu’il conserve tant que la vie est encore en lui. Un organe malade, une maladie incurable ou une perte d’autonomie ne changent pas l’identité de la personne. Notre accompagnement doit inlassablement permettre aux patients de préserver sa dignité. Ces gestes d’humanités n’ont pas besoin de niveau intellectuel, ne sont pas réservés à une certaine catégorie professionnelle et ne comptent pas la durée du temps passé auprès de la personne malade.
C’EST UNE EDUCATION SANITAIRE ET SOCIALE DE BASE.
Par expérience je confirme que c’est à travers ces gestes d’humanité que l’on se ressource. Les ressentis des différents professionnels des équipes pluridisciplinaires et les témoignages cités dans l’ouvrage nous permettent d’appréhender ce geste d’humanité, pour une prise en soins palliatifs et pour un accompagnement digne.
