Parier sur la réciprocité

Les effets positifs de la réciprocité sont-ils assez reconnus, pour construire, « par tous – pour tous », un monde social ouvert et solidaire, et des relations fondées sur la reconnaissance mutuelle, sur la dignité de chacun, sur l’appel aux intelligences de tous, sur la création de soi par soi (qui est toujours en lien avec autrui), et ceci pour chacun d’entre nous ? Sans doute, jamais assez !
Cet ouvrage décrit les facettes multiples de cette réciprocité si nécessaire pour que du sens émerge de nos relations. Il montre combien les savoirs, s’ils sont partagés, les apprentissages, s’ils sont épanouissants et la formation, si elle est réciproque, sont puissants pour construire une réciprocité relationnelle.
Ce livre dévoile un secret de polichinelle : la réciprocité formatrice (où chacun est, à la fois, celui qui instruit autrui et celui qui apprend d’autrui) est efficace, tant au niveau des réussites en apprentissages qu’au niveau de la construction de soi et de la formation de soi. Et cette réciprocité formatrice, à son tour, contribue à construire des solidarités, des relations sociales paritaires, de l’estime de soi et de l’estime réciproque, de la citoyenneté active, de la construction coopérative du bien commun et des refus concrétisés de toutes formes d’exclusion.
Élaboré par vingt-trois auteurs français et québécois, tous impliqués dans des actions pour l’amélioration de la société, ce livre donne des outils pour la réflexion, la formation, la recherche et l’action. Il intéressera les citoyens qui veulent allier transformations sociales et transformations personnelles ; celles et ceux qui s’intéressent à l’éducation populaire ; les militants politiques et existentiels en quête de cohérences ; et les professionnels de la formation, de l’enseignement, de l’action sociale, de la vie associative qui s’interrogent sur leurs métiers et sur les changements sociaux et institutionnels que ceux-ci ont à prendre en compte.
Parce que, comme l’affirme Gaston Bachelard, « une instruction que l’on reçoit sans la transmettre forme des esprits sans dynamisme, sans autocritique » (La Formation de l’esprit scientifique, 1938, Vrin), la réciprocité peut nous aider à construire, coopérativement, des collectifs critiques et des territoires apprenants.

 

 

Auteurs membres du comité de rédaction

– Agnès Ballas (France) : Infirmière. Formatrice en École régionale des travailleurs sociaux. Animatrice bénévole du RERS d’Orléans-Argonne.

– Catherine Bernatet (France) : Consultante en insertion sociale et professionnelle, formatrice auprès des travailleurs sociaux.

– Marielle Breault (Québec) : Animatrice en codéveloppement, cofondatrice du RERS de Montréal.

– Henryane de Chaponay (France) : Fondatrice, avec Paulo Freire, du CEDAL. Cofondatrice de l’IRAM. Membre du collectif « Reconsidérer la richesse » et du comité de suivi de « Dialogues en humanité ».

– Nicole Desgroppes (France) : Inspectrice de l’Éducation nationale retraitée, a organisé des échanges réciproques de pratiques professionnelles entre enseignants de 1990 à 2001. Coadministratrice du RERS d’Évry et de FORESCO. Docteur en sciences de l’éducation.

– Jérôme Eneau (France) : Docteur en sciences de l’éducation. PhD Andragogie. Maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Rennes 2.

– Claire Héber-Suffrin (France) : Initiatrice des RERS. Docteur en sciences de l’éducation. Enseignante et formatrice.

– Marc Héber-Suffrin (France) : Initiateur des RERS. Diplômé d’études supérieures en Sciences politiques. Avocat honoraire.

– Jean Lortie (Québec) : (Hermès Conseil GCF) consultant en gestion, communication et formation.

– Nadine Outin (France) : Fondatrice de l’ODE. Membre du Collectif « Reconsidérer la richesse » et de « Dialogue en humanité ».

– Jacqueline Saint-Raymond Éloi (France) : Enseignante retraitée. Initiatrice du RERS d’Agon-Coutainville (50). Administratrice de FORESCO.

– Chantal Renon-Thouret (France) : Ingénieur en électronique. Consultante en organisation d’entreprise. Animatrice de groupes de
paroles dans l’association Pause. Administratrice du RERS d’Évry.

– André Vidricaire (Québec) : Professeur de philosophie de l’Université du Québec à Montréal à la retraite. Accompagnateur des histoires de vie de collectivités. Cofondateur du RERS de Montréal.

Autres auteurs

– Chayer Lise (Québec) : Réalisatrice-télé Société Radio-Canada (Montreal.) à la retraite. Cofondatrice du RERS-Montreal. Diplômée Teluq : « Sens et projet de vie ».

– Véronique Dubé (Québec) : Participante au RERS-Montreal. Études en linguistique et philosophie. Actions selon ses possibilités pour que soit bon ce monde où grandiront ses deux enfants.

– Pierre Dumas (Québec) : Travailleur manuel. Participant à Option contact Sainte-Croix et aux ateliers d’art-thérapie. Cofondateur du RERS de Montréal.

– Jeanne Francke (Québec) : Intervenante et enseignante dans le milieu de l’alphabétisation, participante au RERS-Montreal.

– Thérèse Giroux (Québec) : Travailleuse Sociale. Maîtrise en Andragogie. Intervenante auprès des individus, couples, familles, à la retraite. Active avec les jeunes adultes à D-Trois-Pierres, cofondatrice du RERS-Montréal. Intervenante psychosociale.

– Rachel Jetté (Québec) : Animatrice de pastorale. Fondatrice de D-Trois-Pierres. Cofondatrice des Maisons Notre Dame de la Renaissance et de Terre Sacrée. Cofondatrice du RERS-Montreal.

– Guylaine Roy (Québec) : Intervenante en milieux de vie. Participante des histoires de vie collective. Participante à D-Trois-Pierres.

– Bernadette Thomas (France) : Chargée du label des Cités des métiers, Universcience. Docteur en sciences économiques.

– Maryannick Van Den Abeele (France) : Initiatrice du RERS de l’entreprise de service public La Poste. DEA de droit social. Diplômée de l’École nationale supérieure des postes et télécommunications (ENSPTT).

– Michel Van Den Abeele (France) : Ancien cadre dirigeant de l’entreprise de service public La Poste.