La réduction du temps de travail apparaît comme une tendance séculaire, qui irait dans le sens de l’histoire, et les débats sont toujours vifs sur la question de savoir si cette évolution est favorable à l’emploi. Mais si nous étions à l’aube d’un renversement de tendance, si le temps d’activité, professionnelle et domestique, devait augmenter ?
Dans l’avenir ce qui pourrait devenir universel ce n’est pas le revenu, c’est le travail. Le travail au sens large de l’activité professionnelle et domestique, le travail au sens de l’oeuvre réalisée et pas seulement du labeur. Le présent ouvrage présente une synthèse entre les enjeux de l’exclusion du travail des plus fragiles, et ceux des risques environnementaux dus à la consommation d’énergie fossile.
L’auteur montre que les deux phénomènes sont liés, et que l’on peut, en revalorisant l’énergie de l’homme et son travail, à la fois recréer du travail et des emplois, et contribuer à une économie décarbonée, donc répondre à terme à la question des gaz à effet de serre. L’objectif serait de recréer un million d’emplois en augmentant notre temps de travail marchand de 16 minutes par jour et en diminuant notre consommation d’énergie fossile.
Arnaud du Crest est ingénieur agronome et économiste. Il s’appuie sur les études qu’il a pu mener à titre professionnel sur l’emploi d’une part, sur l’empreinte écologique d’autre part.
Il est personnellement engagé dans l’accompagnement des chômeurs depuis plus de vingt ans, et anime par ailleurs un groupe de recherche sur l’écologie et la vie simple.