Un conjoint, une compagne, des enfants, un frère, une mère, c’est souvent le dernier, le seul, le meilleur lien d’un détenu avec la société… et avec lui-même.
Idéalement, seul le détenu devrait subir les effets de la sanction qui lui est infligée. Or, il s’avère que la condamnation rejaillit sur sa famille et ses proches avec des conséquences multiformes dont ils souffriront parfois davantage que la personne incarcérée elle-même. Les notions essentielles de parloir et de parentalité réapparaissent régulièrement et constituent le noyau central des inquiétudes à l’intérieur des murs comme à l’extérieur. De part et d’autre, la médiation familiale prend en compte l’absence réciproque et son avenir, en vue de la sortie.
L’enjeu est d’éviter que la personne détenue ne se déconnecte de ce lien social éminent qu’est le lien familial, base de sa réinsertion. Ce sujet est une question de santé publique. La médiation familiale et la prison apparaissent comme deux espaces antagonistes que l’on peut rendre utilement et humainement compatibles. Elle est cette clé invisible qui fait médiation entre détention et liberté.
Ce livre s’adresse tout aussi bien :
- aux médiateurs (en poste ou en formation) ;
- qu’aux personnes concernées par le thème, exerçant en intra comme en extra-muros : travailleurs sociaux, professionnels du secteur judiciaire et carcéral, visiteurs de prisons, aumôniers des diverses confessions ;
- ainsi qu’à tous les intervenants extérieurs de la prison : médecins (généralistes, spécialistes dont surtout les addictologues), infirmiers, psychologues, professeurs de l’Éducation nationale et intervenants au niveau des activités socioculturelles.
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Sommaire - Au coeur de la prison, la médiation familiale
Élisabeth Schmitlin, médiatrice familiale à Tours (37), Diplômée d’État, créatrice du projet « Médiation familiale en prison », formatrice des professionnels de la médiation. Responsable du développement de l’action médiation familiale dans plusieurs prisons à travers la France.